«Le jour se changea en nuit, et la lumière en obscurité : en quantité inexprimable poussières et cendres jaillirent, inondant la terre, la mer, et l’air même, ensevelissant deux cités entières, Herculanum et Pompéi, pendant que les habitants étaient au théâtre, assis.» C’est ainsi que l’historien Dion Cassius résume l’une des plus grandes catastrophes de l’Antiquité. Une promenade dans les rues des deux cités mortes permet d’imaginer, comme si le temps s’était arrêté, une foule bruyante et colorée d’hommes et de femmes affairés, des jeux et des spectacles, enfin tout ce qui faisait le bonheur de vivre dans cette Campanie du premier siècle de notre ère. Ce sont ces paysages, ces ruines ensoleillées, ces corps figés dans leur carapace de boue qui ont inspiré au baron Edward George Bulwer-Lytton (1803-1873), romancier et homme d’État britannique, le plus célèbre roman du xixe siècle sur le monde romain : Les Derniers Jours de Pompéi. Rien n’y manque de ce qui fait le charme des romans de feu et de passion: un héros jeune et beau, une pure héroïne, une amante jalouse, un traître aux noirs desseins. Et, menace permanente surplombant la cité, le Vésuve dont les flancs annoncent par quelques sourds grondements la catastrophe finale. Les Derniers Jours de Pompéi est le meilleur guide qui soit pour visiter la cité disparue. Et pour y rêver.
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