«Arnolphe, bourgeois vieillissant, voudrait se marier, mais craint par-dessus tout de devoir porter les cornes. Persuadé qu'une épouse ignorante sera totalement soumise à son époux, il projette de nouer des liens matrimoniaux avec Agnès, une jeune fille pauvre qu'il a fait élever loin du monde avec pour unique consigne de la rendre aussi sotte que possible. Mais à peine sortie du couvent, celle-ci s'éprend du jeune Horace, qui a réussi à la courtiser malgré la surveillance du barbon jaloux. Arnolphe réussira-t-il à imposer sa volonté à sa pupille? Agnès sera-t-elle assez forte pour faire triompher son amour? Voici la première «grande comédie» de Molière parce qu'elle est sa première comédie en cinq actes et en vers, où peinture des mœurs et peinture des caractères sont étroitement associés dans le cadre d'une intrigue originale. Elle profite donc pleinement de l'élargissement permis par le passage de trois à cinq actes: l'approfondissement du personnage central, riche bourgeois qui prétend à la noblesse, ainsi que de l'ingénue, que l'on voit passer de la niaiserie à l'intelligence amoureuse, et l'étoffement réaliste que confère à la pièce l'introduction d'un couple de paysans, geôliers maladroits de l'héroïne.»
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