Tandis que de sa main gauche blessée il tenait l'assassin, il se mit à chercher, en tâtonnant de la droite, le cordon du rideau: cela dura très longtemps, enfin il le saisit et l'arracha. Lui-même fut surpris, plus tard, de l'effort extraordinaire que cela nécessita. Durant ces trois minutes, ni l'un ni l'autre ne laissèrent échapper un seul mot. On n'entendait que leur respiration oppressée et le bruit sourd de la lutte. Etant enfin parvenu à ligoter les bras de Pavel Pavlovitch ramenés derrière le dos, Veltchaninov le jeta à terre, se dressa, écarta le rideau et leva le store.
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