La réflexion engagée dans ce livre vise à repousser les limites historiques habituellement assignées à l’art informel (1945-1970) et à le considérer non pas comme un courant supposant un essor limité, mais comme un style qui perdure. Nous voulons montrer ici que la question de l’informel a encore toute son actualité, car comment comprendre aujourd’hui l’art de Tàpies ou celui de Soulages? L’analyse s’est nourrie de l’étude conjointe des oeuvres et des écrits des trois artistes espagnols dont l’abondance prouve, tout d’abord, que les peintres ont réfléchi à leur art et à leur pratique, et que peindre, c’est aussi interroger. Elle s’est appuyée également sur les travaux des critiques d’art à l’origine de la question de l’informel (Michel Tapié, Juan Eduardo Cirlot, Jean Paulhan).
|