«Le printemps 1943 : la bataille de Stalingrad venait de se terminer par la défaite des forces allemandes. Apparurent alors à Munich des affiches où on lisait :Ont été condamnés à mort pour haute trahison :Christoph Probst, 24 ans,Hans Scholl, 25 ans,Sophie Scholl, 22 ans.La sentence a été exécutée.Les trois étudiants décapités à la hache étaient, avec trois de leurs compagnons qui seront exécutés plus tard, les animateurs d''un mouvement de résistance, « La Rose blanche «, dont les Munichois avaient pu lire les tracts depuis quelques mois.Inge Scholl, sœur des deux premiers, raconte ici leur histoire : l''enfance en Bavière dans une famille catholique, l''entrée dans la Jeunesse hitlérienne, puis, peu à peu, la découverte de la réalité nazie et, enfin, cette décision déchirante : la résistance contre leur propre pays en guerre. « La vraie grandeur, écrit Inge Scholl, est sans doute dans cet obscur combat où, privés de l''enthousiasme des foules, quelques individus, mettant leur vie en jeu, défendent, absolument seuls, une cause autour d''eux méprisée. « Ces six universitaires ont plus que personne contribué à sauver l''honneur de l''Allemagne. Pascal disait : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger. « Nous devons croire celle-ci, entre toutes, aujourd''hui.Le film de Marc Rothemund, Sophie Scholl, die Letzen Tage, raconte cette histoire.»
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